31.10.12

Sous ton charme..., sans défense




Une vague de rêverie que j'ai partagé ...




Sous un ciel flambant doré, 
D'un rouge écarlate, à l'ocre jaune sucrée,

D'un bleu de romance au goût éclatant de sainteté,
Un miel radieux aux teintes ambrées,

D'un brasier de rayons en errance...,

Un refuge de lumières papillonnées,
Aux faisceaux d'une torche allumée,

D'un drap de corsage habillant une rangée,
De tulipe rouge de sang en pureté,

Jouant de mes sensations naturelles, innées,
Je baigne d'un âtre passionné,

D'un déluge d'astres en mouvance,
Un tourbillon mélodieux en son,

D'une danse en mouvement de chant,
Un pas ailé, éthéré en élan,

Une frénésie de tempo altéré...,

Au souffle du vent en accordéon,
Semble accorder le bat du coeur,

D'une lignée d'oiseaux en touche noires et blanches,
Un envol haut et bas en note,

Déjouent les rythmes en ravissement...,

Suspends, élevé les mains d'un arlequin,
Au bercement extasié, 

D'un doux frémissement d'air,
Un doigt cogite un moment,

Guide une scène de jouvence,
Une vibrance de brise en émotion,

Le temps, une dentelle fine en cascade..., 

D'un reflet fugace perdure la mémoire,
Un miroir gondole en transe,

Supplice extrême tourmente l'instant,
Réveillant l'audace de la nature incarnée,

Une chaleur me caresse d'amour, 
Mes lèvres se fondent de désir,

Un doux convive ensoleillé,
Me réchauffe sous une étendue de champ, 

Un couchant bruni, jauni, brûlant d'envie,
Fait briller mes yeux sous ses flammes,

L'iris joyeux vitrail indéfinissable à l'âme,
Lueur vacillante en étincelle, 

Un spectre lumineux en feu de couleurs,
Aux vives ardeurs,

Fleuris, jaillis d'eau en trompe,
Un jet gicle de joie flasque,

Arrosant les pleines en saison,
D'une vasque en murmure de nuages,

D'un dédoublement de lignes en union...,

Un flot de pluies étoilées,
Je me perds dans ton horizon,

Sublime foyer captivant,
D'un rai et j'ai fondu,

J'ai survolé les cieux,
Couvé sous mes paupières son ombre,

Le ciel se fond dans l'immensité du soleil,
Envahis les facultés de pensée,

D'un crépuscule de conscience enivré,
Un ruisseau de vie affectant l'esprit,

Mon regard fasciné conjure les rayons, 
D'immortaliser ces moments de bonheur,

Un corps céleste m'a inondé,
Et dans ses bras, je n'ai pu bouger...
















24.10.12

L'antre monde






Je continue à suivre ce destin qui semble être le mien,
Je m'éternise à feuilleter ses pages,
Cherchant une quelconque révélation entre les mains,
Une espérance dans l'incompréhension de l’obsessionnel,

Tantôt un spectre beau à en mourir,
Souvent une silhouette triste à en souffrir, 

Un sourire joyeux un jour,
Une larme coule un autre,

Au fond de moi, un orage gronde,
Par des pensées égarées,
Par des reproches cachés,
Par un souffle comprimé,

Le destin se joue de mon visage...,

Un voile fin couvre mes yeux,
Mon regard se perd à travers une buée de vapeur,
Je n'arrive à distinguer les espaces,
Tout s'éclate en morceaux de miroir,
Projetant des reflets l'espace d'un éclair,
Se heurtent sur un fond en amas, 
Un aimant de décharges en nuages,
Les jours, les heures et les saisons traversent mon champ de vision comme un ouragan,
Laissant plainte et amertume au goût acerbe...,
Succombent à ma mémoire, 

Comme la pluie de l'été, légère, fraîche, abondante,
Inonde mon corps et lavent mes péchés..., 

Le coeur est soulagé par moments, 
En dépit des souffrances qui le dérangent, 
Meurtri entre un souffle et une expiration qui tarde par lassitude, 
Une suffocation accélérée soulève le coeur, 
Cherchant un brin de souffle qui le tient à la vie, 
Un rythme lent et puis une agitation impulsive,
De peur de perdre la raison ou le sensé des mots,
Suis-je l'enjeu d'un individu indéfini qui trouble mes pensées ???
Ou le son du glas qui suit mon trépas... ???,
Le sort n'abrite, n'habite que les âtres morts,
Suis-je parmi ces vivants inertes qui déambulent  ???,
Suivant un somnambule de mirage dans des rues désertes ...,
S'accrochant à une chimère bouée de sauvetage, 
Portant un gilet d'hallucination sous l'effet d'une révulsion,
Qui suis-je ??? ..., dans un tas de pierres qui n'arrivent à se déplacer,
A défaut d'un culminant entassement de réverbères, 
Miroitant la pluie et le beau temps...,
Une lueur de feu jaillit de nulle part,
Enflammant le vert et le sec des arbres asséchés, 
Provocant cri et désarroi dans un monde de peur glacé,
J'ai supplié les feux d'attiédir la flamme,
Mais les brûlures ont anéanti les âmes,
Celles fraîches et celles de pérennité d'âge,
Une ombre renaît de ces cendres,
Semble se dévoiler dans l'obscurité,
Brandissant un semblant de survie,
A qui voudra tenir le bout du vent,
Burlesque parodie d'apparence morne,
Une banale illusion d'optique..., 
La terre s'agite, se vomit de répulsion, 
Une nausée persistante de troubles agités, 
Une auréolée entre les arbres à travers la brume,
Clame un chemin ... sinueux, rêche, pourtant macabre, 

Qui se veut de cette vie qui vocifère en puanteur ???,
L'esprit se meurt et les langues se tuent ...





21.10.12

La bohème








J'ai bu le suc d'un délicieux breuvage ...

D'une belle romance entre les lignes ...

Essaye de se frayer un nid douillet ...

Entre les consonnes et les voyelles ...

Du maître du verbe et de l'adjectif ...

Je nage dans l'encyclopédie des caresses ...

De la connaissance des sensations enivrantes des mots ...

Dans l'euphorie des paroles chatoyantes ...

C'était sous la couverture du bonheur ...

J'ai répondu ... Ne t'en va pas !!

Reste le temps d'une nuit ... 

Ce n'était qu'un vent de vie ...


Un brin parsemé de poésie ...

Écrite sur une feuille amourachée ...
    
Par une plume étourdie en prose ... 

Sous des draps d'insomnie ...







17.10.12

Evasion de la pensée





Je suis assise sur un tapis en natte ...
J'ai joint mes deux jambes sur moi ...
Je suis saisie par un spectacle devant moi ...
Une béatitude m'enveloppe tout le corps ...
Un sourire aux lèvres ...
Une plénitude sans précédent me parcoure ...
Je me sens sous l'emprise d'une chorégraphie  ...
Le temps se fige à l'instant présent ...
Je pars errer dans les labyrinthes de l'évasion ...



Devant mes yeux ...



Je cherche à comprendre, à saisir, chaque portée, chaque espacement et chaque rassemblement ....



Un rayon de soleil qui se fraie un chemin à travers un magnifique ciel bleu, une nuance d'un dégradé de bleu à te faire perdre le souffle, une rosée fine dissipe un manteau d'une légère brume, des nuages éparpillés, en flocon de neige, légers, denses, vaporeux ...


Il vint illuminer une place pleine de pigeons, une envolée de pigeons, sur une danse entre le ciel et la terre, un doux bruit de roucoulement pénétrant et de volée d'ailes m'emporte avec eux ....



A côté, une source d'eau limpide, transparente, pure, jaillissait d'une fontaine à ras du sol, où les rayons s'y jouaient dans des reflets brillants, lumineux, miroitants et quelquefois, des pigeons s'arrosaient le bec, la tête, les pattes,  souvent se plongeaient le corps et partaient parfois dans une euphorie de gags entre eux ...



La place regorgeait de monde, mais peu se souciaient de ce spectacle, un errant sur deux s'attardait pour prendre quelques photos, ou donnait à manger pour susciter la scène de bruit de danse, d'accolade de bras et de pousser de jambes pour accrocher des miettes de graines ou de pain ..., ou tantôt de petits enfants couraient derrière eux en essayant de les attraper ..., l'innocence de ces deux êtres vivants, une complicité à travers une entente muette ... 

Depuis l'Antiquité, les pigeons vivaient à proximité des humains, servaient de facteur à une époque et de nourriture en tout temps ...
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Plus loin de la place s'expose à mon regard l'horizon azuré ...







Je pars exploiter le grand bleu comme ces oiseaux migrateurs, ces mouettes qui longent la côte, le vol des ailes est une sensation agréable de liberté ..., seuls ces animaux volatils se régalent de ce plaisir.

Ce n'est qu'une part du paradis terrestre, chaque jour un nouveau tableau créé par le divin, s'offre à nous, aucun ne ressemble à l'autre et chaque tableau à une splendeur particulière ...

Devant l'immensité de cet horizon indéfini,  une magnificence féerique entre le ciel et la mer, une symbiose de reflets qui se projettent sur l'eau n'est qu'une vie de plus, une reproduction fidèle allongée du ciel, une fusion de deux corps pourtant si loin d'espace et de temps ..., qui vibrent d'une lueur imperceptible, mais paradoxalement très vive de sensibilité, une lueur d'espoir, d'espérance, de conscience et de raisonnement, qui peuvent être une note silencieuse pour certains et une symphonie pleine de réflexions pour d'autres.

Quand on regarde un tableau peint, nous arrivons à percevoir et définir l'approche du peintre, mais quand on est devant un tableau du divin, nous ne parvenons jamais à toucher sa splendeur ou détenir l'étendue de son contenu, ses couleurs pastels nous subliment les yeux, cependant indéchiffrables à la réflexion, longtemps dans l'histoire de l'humanité et anciennes croyances sont tombés en adoration devant cet astre. 

Ce corps céleste sépare le monde d'un nouveau jour, fait appel au sommeil radieux de la terre en réfléchissant une lumière de rayons se dissipant inéluctablement sur l'horizon, avant de disparaître derrière l'immensité des flots et laissant le crépuscule prendre possession, en réveillant l'astre régulateur des marées la Lune ..., l'astre paisible, éphémère, errant, étincelant, reposant et secret ... 
Ces deux astres sont d'une influence considérable sur l'homme ... Un mystère loin d'être dissipé ...,

La nature est une sublime palette de couleurs, un feeling naturel, inné, un toucher à l'âme sensible, un sentiment d'une émotion accrue, elle extériorise l'intérieur de la vie, l'extérieur n'est que la floraison et la fécondation de phénomènes quasi simultanés ...,

Que nous soyons peintres, écrivains, ou autres, nos tableaux, nos écrits, ne sont qu'une écriture sur une feuille blanche, une traversée à bord d'un navire, un ressentit, que chacun décrira à sa manière, selon l'inspiration du moment et du temps ..., sinon les couleurs naturelles suffisent elles-mêmes à sublimer ...




11.10.12

Errance printanière



La nature est mon fidèle compagnon, ma source de vie et ma ressource à la vie ...





Au cours de mes sorties à l'aube, j'ai croisé un vieux chêne immense comme celui que j'ai toujours rêvé de me reposer sous son ombre ...,
J'ai inscrit sur ses pages avec une pierre, non pas mes amours comme à mon adolescence, mais toutes les sensations ressenties à l'instant indéfini ..., 
J'ai écrit sur ses nervures ma vie, mes envies et mes défis ..., 
Je me suis redorée par cette nature ..., 

Ce chêne stable, solide, fidèle de tout temps m'a bercé jusqu'au matin ..., j'ai remis mon châle sur les épaules et petit à petit, les pieds nus, je me suis éloignée de mon ami, qui a pris soin de moi jusqu'au lever du jour ..., c'était notre secret dorénavant et un rendez-vous d'un lendemain ...,

A l'aube, je me réveille et malgré mes longues veillées de nuit, je prends mon châle et j'erre dans les champs d'oliviers, je sens l'odeur du café turc, je m'allonge sur une paisible étendue, le monde me paraît beau et je me délecte à chaque matin de sa splendeur..., 

Un air frais me caresse le corps et les cheveux, me souffle à l'oreille que je suis devenue encore plus rêveuse, et romantique de surcroît ..., mes yeux se ferment doucement ..., les mots jaillissent de partout dans ma tête, ils dansent en rythme devant mes yeux, se font de plus en plus pressants, avides d'être pris dans mes mains pour devenir un récit du jour ...,
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Je compte mes pas pour lui arriver et je les recompte quand je le quitte ... tant l'envie d'y rester à chaque fois me saisit ...,
Mes pieds s'enfoncent dans la terre douce, affectueuse et très souvent aride par le soleil intense de la journée,
La terre me raconte son combat perpétuel avec les saisons, sa verdure et son feuillage, ses arbres fruitiers et ses champs témoignent de sa résistance,

La nature celle que j'ai toujours adorée me couve de ses bras et je m'endors dans un souffle de délices, s'en me soucier du monde qui m'entoure ...,
Dans ses bras étendus, je me retrouve, la paix me gagne et une profonde sérénité de l'âme me transporte loin des confins ...,
Un parfum pénétrant des feuilles mortes, vertes, sèches, avec l’arôme de l'aube ensorcelle mon odorat, son écho me joue des airs de symphonie ..., sur une chorégraphie au rythme du vent ...,
Une caresse me frissonne tout le corps ... je me laisse emporter par ce délicat répit et l'esprit s'en va errer ...,

Ce fut un temps où les oracles écoutaient sur ce chêne les sons du vent dans ses branches pour les présages ...,
Entendre ses propres battements de coeur, sentir ses odorats, pénétrer cette terre qui me parle de ses aïeux, de mes aïeux qui sont passés par là et survécu des siècles ..., le galopement des chevaux, des chameaux, ou d'autres animaux ...,
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Mon châle traîne par terre ce matin à l'aube, la nature m'a tellement effleuré que je ne voulais plus effacer ses caresses en le remettant sur moi ...,

Je m'éloigne petit à petit de mon ami et mes pas creusent la terre pour affirmer ma présence à ses côtés ...,

Le lever du jour annonce un soleil torride mais je ne ressens plus rien, sereine d'une béatitude qui me couvrit tout le corps ... ,

Ce jour-là, les délices des contrées m'enivrèrent les sens, affirmant un goût de complicité et de convivialité ...