13.11.12

Subtile quintessence des marées






Qui t'envoie sur mes rivages..., bel outrageux...!!,
Tu remues les brises marine, d'un outre-temps de printemps,

Un léger parfum iodé de caprice ancré...,

Tes yeux vibrent par les vagues amoureuses,
Se brisent sur les rochers de l'espérance,

Tu caresses en rossée, les sols entre une digue et un lobe creux,
Tu vagues sur les sables pour courtiser les muses,

Tu flattes en errance, l'incantation des sirènes,
Sous les ailes de mouettes en robe blanche,

Tu humbles en martyr, la vie des marins,
Sous un linceul en drapeau de sang,

Les flots de l'océan tanguent au saut à la volée,
Suscitant un vagulant tourbillon,

Orchestrant en un temps, un soulèvement de saisons,
Entre mer et ciel, plage et dune, soleil et lune,

Parcourant des baisers à cornes aiguisées, 
Frappant péniches, chalutiers, voiliers, canoës,

Obstacle rempart en prestance...,   

Rythmant en ébauche la java, 
Ambulant, épuisant, mourant, sous des grains de sablier,

Horloge sourde des moments,
Un flux abîme fragmenté,

Frôlant en cascade des rosées satinées,
Couvant l'enjeu des aimés,

Étreintes, mains tremblantes, fébriles attentes,
Lueur d'une vision, altéré en illusion,

Tu swingues un corps-à-corps en frisson,
Sublime reflets ivoirins sur l'océan, 

Les nuages, les ténèbres, les orages,
Les tempêtes, les rafales, les ouragans,

A coup de vent..., 
Sous ta permission en dévotion,

Tu craches les rayons de soleil en feu, 
Surgissant des réverbères de l'horizon,

S'écrasent en masse sous l'effet de l'érosion, 

Tu repars, errant reflux, princier des tours,
Gardien des princesses et pirates des mers,

Tu provoques un engouement de tendresse,
Suis émerveillée de délire en fureur poétique,

Sous le charme..., d'un timonier écervelé de raison en passion, 
Rehaussant le gouvernail du soleil levant,

Les oiseaux, une chorale, 
Une mélodie en couplet, 

Un chant parolier en parade...,

Le bourdonnement de mes oreilles
Une aventure en léthargie,

Un chemin de vie...,

Un souffle chaud en crête,
Un trouble agréable d'une mousson en furie,

Ton déhanchement me fascine, 
Entre accord et désaccord, 

Suscitant l'émoi de vaguelettes en courbe et lignées en dôme,
Accostant sur des côtes, des jetées désertes à l'abandon, 

Une traînée de neige écumeuses, mousseuses,
Laiteuses, crémeuses,

D'une plume juteuse en folie,
Au regard versatile d'un encrier,

S'éploie au détail opulent, 
Meut en volatil élan pourpré, 

Sous l'arène d'une poésie fragilisée,
L'élixir d'une romance en éclat de vers parfumé,

Au seuil de ton sourire, une fringale essence

Tu réveilles ma lettre tel un Cicéron, 
En écrit se déploie,

A l'orée d'un profond bleu roi,
Au sommeil d'une belle au bois dormant...