Un tourbillon de mots,
Pivotent dans un cercle rond,
Profond en signification,
En carrousel de girouette,
En carrousel de girouette,
Tournent dans le même sens,
S'envolent comme des mouettes,
S'envolent comme des mouettes,
Souvent accompagnés,
Mais, la plupart du temps seuls,
Parfois sortent d'un gouffre,
Tantôt éthérés, aérés,
Enchaînés par un souffle lent,
Ceux des saisons qui bercent,
L'imagination.
Tantôt éthérés, aérés,
Enchaînés par un souffle lent,
Ceux des saisons qui bercent,
L'imagination.
Je dois apprendre à les connaître,
Ils me dévisagent des yeux,
Ils harcèlent ma virginité caractérielle,
Je me méfie des accords de liaison,
Ces unions fringales,
Qui ne se conjuguent qu'au présent,
Et laissent des traces au passé,
Leur futur est incongru,
Pis encore se traînent comme des pleutres,
S'emboîtent sur un imparfait comme des veules,
Pour survivre ou subsister,
Lacunier boiteux qui ne saurait être parfait,
Rajoutant parfois un plus-que-parfait pour péricliter,
Le déclin d'un temps passé sous toutes ses formes,
Ne sera jamais atteint,
Ni ressuscité tel est,
Le destin.
Je les emploie comme bon me semble,
Ils m'avertissent en passant,
Et posent des conditions,
Qu'ils ne participent qu'au passé,
Mais qu'elle est cette possessivité ???,
Ils adjugent,
Ma liberté.
Ils s'accolent à mes lettres,
Se nourrissent de ma logique,
Mes neurones les malmènent,
Entre mes dents en adverbe et en adjectif,
Pour arriver à,
Un objectif.
Je trace une ligne écrite en minuscule,
Il m'attarde à la rendre en majuscule,
Pour livrer ma détermination,
Et riposter par un point d'exclamation,
Ainsi, poser des interrogations,
Tout le temps sans réponse,
En finir par des points de suspension,
Mes mots en silence,
Une subtilité indéfinissable,
Infranchissable obstacle,
Souvent un point se doit être mis,
Alors mettons-le et s'en est fini,
De ces ponctuations exaspérantes.
Souvent, je ressens leur présence,
Ils m'agacent en permanence,
Ils remarquent mes défauts,
Je me contemple en photo,
Sans me lasser de mes corrections,
J'oublie de renforcer mon alinéa,
D'un air décousu,
Je le déchire du long au large,
Miteuse doublure sur une scène,
A un pitoyable sort d'une figurine.
Je voudrais une précision,
D'une règle générale,
On m'explique que tout dépend de la phrase,
J'insiste que ça n'a pas de sens,
Mais donnez-moi une définition,
Sinon une démarche rationnelle,
Ceci est la règle,
Mais c'est une aberration.
Je perds la raison,
En terme de confusion,
Mon coeur bat en trame,
Je ne trouve pas d'astuce,
Ceci m'intrigue,
Je me sens déterminée,
Il me faut un synonyme,
Pour m'en sortir.
C'est une affabulation à la morale,
Quand retrouve chez la Fontaine,
Une illustration de conte en récit,
Qu'on dénonce l'auteur ou l'orateur,
De pérennité juvénile,
Un classique d'antan,
Qui a su rendre hommage aux enfants,
Depuis la nuit des temps,
Qui ne l'a pas connu ou chanté ses louanges,
A d'innocentes âmes en quête de songes,
Dans un monde,
Une légende d'une nuit.
Les mots me manquent,
En vers et à l'envers,
Ils me piègent,
Partent vers un autre,
Des fois, je reste sans mot,
Sans commentaire aussi,
Une page blanche éternellement vierge,
Grave est l'accent, souvent aiguë,
Ils veulent s'unir et faire la fête,
Jouir des noces et sous une fine pluie,
Portent un chapeau.
Au pas de danse,
Je me lance,
Dans un roman,
D'un ancien français,
Du genre académicien,
Du nom de Larousse,
Le Petit ou le Grand??.
Un tourment en moi,
Je ressens une chaleur singulière,
D'un Il qui me guette,
Sous prétexte d'une vénération,
S'amourache à mon Elle,
D'ailleurs, on a omis de la déterminer,
Dans la langue de Molière,
Même à celle de Shakespeare,
Pourtant Elle, suffit à elle-même.
Les mots ne veulent pas se déranger,
Même à une virgule près,
A un tréma oublié,
Ou à un trait d'union manqué,
C'est un excès de zèle.
Ils me font sortir une règle,
Rédigé par je ne sais untel,
Mais qui est donc ce taré,
Qui a pris tant de jubilation,
A nous fixer autant de règles,
Inouïs et illogiques en détermination,
Untel se voulait un génie.
D'autres mots se sont rajoutés,
A la cadence, une aisance en souplesse,
Ceux d'un Dante qui exhibent ses finesses,
En sonate sous le balcon de Juliette,
Ou celui d'un Sir, avec les grâces d'un Lord.
Je cumule des mots frénétiques en sens,
J'agace mon partenaire,
En attribuant une voyelle,
Parfois, je traîne deux sur mon chemin,
Il se rebelle contre ma façon extravagante,
Et cet outrage le rend fou,
Qu'il s'aligne aux consonnes,
Pour consolider sa virilité,
Et étant impératif et non révisable,
Sur ses décisions,
Roule une triple courbe,
Entraînant deux consonnes inséparables.
J'étais sidérée,
Elles sont pourtant charmantes,
Ces cinq demoiselles d'honneur,
Je sais qu'il y a une d'entre elles,
Qui est toujours soumise.
Ils m'envoient à revoir l'accord,
Ou me poser souvent la question,
Avec un objet direct,
Pour compléter l'indirect,
Je suis ferme, ceci m'est invariable,
Mais soyons sérieux.
J'admire un verbe,
Je le malmène en pensée,
Je le vexe au féminin,
Il est blessé tel un masculin,
Pourquoi ne pas se revoir??..
Juste une petite correction,
C'est un ensemble de règles,
Fixées par les usages,
Et les traditions,
Ce n'est nullement une offense,
A la langue maternelle,
Voyons!! Un jeu de simplicité en terme de connaissances...