-IV-
Dans l'ombre de mon silence
Dans l'ombre de mon silence
***
Au long de chaque tunnel lugubre sans fin,
Au fond de chaque âme où déchirent les ténèbres,
A celle d'une cécité dans la lumière du jour,
Les épreuves de la vie ne sont qu'une
violente tempête...
...à une fin.
...à une fin.
A l'aube d'un monde endormi, où la nature se déploie sa beauté, sa grâce à ceux qui veulent goûter à sa splendeur en premier, à ceux qui sont avides, passionnés de la vie, avant que le rideau de feu de sa Majesté le Ra ne rampe ses tentacules de rayons de chaleur sur la terre pleine, et n’exhibe son charme audacieux sur la planète entière.
Tel était le regard de cet astre généreux, timide, naïf, immaculé, pure, loin des brises susurrées, mielleuses de douceur. Son maintien obstiné, naturel résistera à l'indolence du temps égoïste, inassouvi de changements imprévisibles.
Sur un éventail d'un champ doré, les prémices d'un levant de lumière ocrée, une lueur matinale délicatement voilée, où les réverbères se bousculaient les nuances colorées, un reflet exotique de cuivre rosé, une brume de fumée palpitante sablée, filtre le halo d'un horizon espiègle rapetissait mes yeux.
J'ai pansé mes plaies avec du sel, un chancre à vif s'est asséché, durant ses deux ans de ma vie où se mélangeait chagrin, désillusion, déception et enfin une souffrance perpétuelle. Je me traînais ce poids de misère à genoux, pour m'agripper à une chimère bouée molle, qui agonisait le peu de souffle d'air frissonnant au bout de mes narines.
.
.
.
Je m'assoupis la tête un moment au seuil de mon tunnel...
......
Tel était le regard de cet astre généreux, timide, naïf, immaculé, pure, loin des brises susurrées, mielleuses de douceur. Son maintien obstiné, naturel résistera à l'indolence du temps égoïste, inassouvi de changements imprévisibles.
Sur un éventail d'un champ doré, les prémices d'un levant de lumière ocrée, une lueur matinale délicatement voilée, où les réverbères se bousculaient les nuances colorées, un reflet exotique de cuivre rosé, une brume de fumée palpitante sablée, filtre le halo d'un horizon espiègle rapetissait mes yeux.
J'ai pansé mes plaies avec du sel, un chancre à vif s'est asséché, durant ses deux ans de ma vie où se mélangeait chagrin, désillusion, déception et enfin une souffrance perpétuelle. Je me traînais ce poids de misère à genoux, pour m'agripper à une chimère bouée molle, qui agonisait le peu de souffle d'air frissonnant au bout de mes narines.
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Je m'assoupis la tête un moment au seuil de mon tunnel...
......
Pourrai-je décrire mon combat ?... moi, une femme qui a enduré une existence de souffrance...
Qui peut comprendre mes peines ?... mes moments de peurs, d'angoisses, et de perte.
Chaque jour, je perdais ma confiance en moi, ma propre personne se dégradait vers la décadence des choix aisés, ma condition de femme impuissante, et soumise.
Prendre la moindre décision devenait immanquablement une montagne à escalader, je n'arrivais même pas à me tenir à un caillou. J'ai perdu tout espoir de lutte, j'ai plus aimé être en bas que prendre le chemin de l’ascension...
Depuis que j'ai perdu la seule chose qui me tenait à la vie, tant de bonheur rêvé, tant de joie ressentie et partagée, tant mon attente était grande de plaisir. Enfanter était devenue un pur bonheur, le sentiment d'une maternité innée... mon bébé.
Je suis devenue l'ombre de moi-même, je voulais périr à petites doses, ce à quoi j'aspirais le plus, était de le rejoindre. Je me laissais sombrer dans la mélancolie, je me laissais aller dans la monotonie de mon désarroi. La souffrance devenait un abri de bonheur, de piété, la peine se soudait à mon corps, exultant une allégresse intérieure.
J'ai déserté la femme qui était en moi, j'ai détesté l'aspect et les traits qui me liaient à la femme que j'étais, je ne voulais plus porter le fardeau de cette femme qui était en moi. Je me plaisais à détester cette femme qui me revêtait, si bien qu'un jour, j'ai pris un ciseau et je me suis coupé les cheveux très courts. Ma garde-robe était stérilisée, les germes féminins avaient disparu, j'ai emprisonné ce corps, j'ai stylisé son expression en l'adoptant à la gent masculine. Je me suis cachée sous ce masque, la face de mon insurmontable effroi. J'ai tailladé, arraché en lambeau le cœur des sentiments de maternité qui affluaient leur sève dans mes seins frêles de bonheur.
J'ai habillé ce corps d'homme en chemise ample et en jean. J'ai adopté la cigarette, je la consommais comme une droguée en manque de cette fumée qui déchirait ma poitrine, tant le feu, que déclenchait la cigarette sur le papier me remplissait de cendres de joie, de poussière de frénésie, une après une... Quand le paquet finissait, je rodais dans la maison comme une fêlée, en cherchant partout les mégots dans des cendriers entassaient dans l'évier de la cuisine. J'avais le son des trompettes à la java dans ma tête, un tintamarre tumultueux. L'ébriété du venin de la nicotine gisait un sentier d'absorption dans mon organe cérébral, le vice était insurmontable, insupportable aux âmes faibles. Mes mains tremblaient comme une feuille ridée par la mort.
Je me persuadais que c'était la dernière, et que je pouvais encore me contrôler, mais je m'enfonçais de jour en jour, jusqu'à savourer les délices de mes tromperies effrontées, jusqu'à me persuadais littéralement dans une insipide, fade, mesquine parole, que c'était ma seule vraie issue dans la vie. C'était trop facile de se castrer dans la faiblesse de ses pensées sans s'offrir d'autres horizons de perception. La tentation nous hante sous toutes ses formes cloîtrées dans l'habit du moine pieux, une obsession tenace qui ne vit que dans l'essence de notre psychique. Elle s'enrobe de voluptés en impulsions secrète, de voilage tourment d'assiduité obscène qui ôte le sanglot cru.
Longtemps des cauchemars avaient tressailli mon monde de nuit, j'ai déserté le lit du repos, j'étais une somnambule du jour et celle de la nuit. Les idées se bousculaient dans mon monde de pensées, je n'avais plus la réflexion du bien et du mal, tout se mélangeait dans le labyrinthe de ma tête. Je tenais entre l'aliénation, la schizophrénie, et la raison, à un fil de cheveu. Je riais et je pleurais en même temps, puis les larmes avaient renié mes yeux, cette eau salé, bénéfique, divine qui nous lave de nos péchés m'avait été aussi prise, je ne méritais pas le pardon divin. Alors, je criais si fort mon affolement, avec un son dans mon antre gorge qui ne sortait pas, il ne trouvait plus le chemin d'issu, le coussin empêchait mes hurlements.
Dans mon sommeil agité, le peu que d'ailleurs, je pouvais me le permettre, j'entendais les cris de mon bébé qui déchiquetaient le ciel de mon inconscience de songe. Je me réveillais en sursaut dans mon lit, mes larmes coulaient à flots, je bouchais les oreilles avec mes mains, pour ne plus les entendre, mais ils persistaient sur ma trace. Mon mari à mes côtés dormait comme un ange, je l'enviais terriblement. J'ai muselé mon monde dans cette sombre cave, qui était mon âme, et je n'ai pu révéler mon désordre conflictuel.
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Depuis que j'ai perdu la seule chose qui me tenait à la vie, tant de bonheur rêvé, tant de joie ressentie et partagée, tant mon attente était grande de plaisir. Enfanter était devenue un pur bonheur, le sentiment d'une maternité innée... mon bébé.
Je suis devenue l'ombre de moi-même, je voulais périr à petites doses, ce à quoi j'aspirais le plus, était de le rejoindre. Je me laissais sombrer dans la mélancolie, je me laissais aller dans la monotonie de mon désarroi. La souffrance devenait un abri de bonheur, de piété, la peine se soudait à mon corps, exultant une allégresse intérieure.
J'ai déserté la femme qui était en moi, j'ai détesté l'aspect et les traits qui me liaient à la femme que j'étais, je ne voulais plus porter le fardeau de cette femme qui était en moi. Je me plaisais à détester cette femme qui me revêtait, si bien qu'un jour, j'ai pris un ciseau et je me suis coupé les cheveux très courts. Ma garde-robe était stérilisée, les germes féminins avaient disparu, j'ai emprisonné ce corps, j'ai stylisé son expression en l'adoptant à la gent masculine. Je me suis cachée sous ce masque, la face de mon insurmontable effroi. J'ai tailladé, arraché en lambeau le cœur des sentiments de maternité qui affluaient leur sève dans mes seins frêles de bonheur.
J'ai habillé ce corps d'homme en chemise ample et en jean. J'ai adopté la cigarette, je la consommais comme une droguée en manque de cette fumée qui déchirait ma poitrine, tant le feu, que déclenchait la cigarette sur le papier me remplissait de cendres de joie, de poussière de frénésie, une après une... Quand le paquet finissait, je rodais dans la maison comme une fêlée, en cherchant partout les mégots dans des cendriers entassaient dans l'évier de la cuisine. J'avais le son des trompettes à la java dans ma tête, un tintamarre tumultueux. L'ébriété du venin de la nicotine gisait un sentier d'absorption dans mon organe cérébral, le vice était insurmontable, insupportable aux âmes faibles. Mes mains tremblaient comme une feuille ridée par la mort.
Je me persuadais que c'était la dernière, et que je pouvais encore me contrôler, mais je m'enfonçais de jour en jour, jusqu'à savourer les délices de mes tromperies effrontées, jusqu'à me persuadais littéralement dans une insipide, fade, mesquine parole, que c'était ma seule vraie issue dans la vie. C'était trop facile de se castrer dans la faiblesse de ses pensées sans s'offrir d'autres horizons de perception. La tentation nous hante sous toutes ses formes cloîtrées dans l'habit du moine pieux, une obsession tenace qui ne vit que dans l'essence de notre psychique. Elle s'enrobe de voluptés en impulsions secrète, de voilage tourment d'assiduité obscène qui ôte le sanglot cru.
Longtemps des cauchemars avaient tressailli mon monde de nuit, j'ai déserté le lit du repos, j'étais une somnambule du jour et celle de la nuit. Les idées se bousculaient dans mon monde de pensées, je n'avais plus la réflexion du bien et du mal, tout se mélangeait dans le labyrinthe de ma tête. Je tenais entre l'aliénation, la schizophrénie, et la raison, à un fil de cheveu. Je riais et je pleurais en même temps, puis les larmes avaient renié mes yeux, cette eau salé, bénéfique, divine qui nous lave de nos péchés m'avait été aussi prise, je ne méritais pas le pardon divin. Alors, je criais si fort mon affolement, avec un son dans mon antre gorge qui ne sortait pas, il ne trouvait plus le chemin d'issu, le coussin empêchait mes hurlements.
Dans mon sommeil agité, le peu que d'ailleurs, je pouvais me le permettre, j'entendais les cris de mon bébé qui déchiquetaient le ciel de mon inconscience de songe. Je me réveillais en sursaut dans mon lit, mes larmes coulaient à flots, je bouchais les oreilles avec mes mains, pour ne plus les entendre, mais ils persistaient sur ma trace. Mon mari à mes côtés dormait comme un ange, je l'enviais terriblement. J'ai muselé mon monde dans cette sombre cave, qui était mon âme, et je n'ai pu révéler mon désordre conflictuel.
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