21.5.16

Mon Corps et Moi....






J'écris des mots parsemés de nuances. Une tornade d'éclairs. Des fragments de cristal de la pensée. Un remous qui happe l'air brisé. Une rafale lancée dans la furie de l’existence. Un extrait zébrant la lumière du jour dans une chambre mortuaire de la conscience. Ma vie se balance sur l'équilibre de la démesure. L'approche d'une mesure filochée. Un monde d'ombres se pavane le long des chaussées, habillé de personnages inconnus. Un carrousel de phrases sur des visages étrangers chatouillent mon ouïe. 

Les mots des autres se noient dans une rage capricieuse de l'imagination. Un sentiment de l'irrévocable imprécation des mauvais esprits. Une endurance vétilleuse de folie meurtrière. Dans ce pays lointain et proche qui, à présent, fissure la peau de la terre. Une plaie profonde infectée. Une colonie de pus séreux dans un état de mollesse glutineuse, particulière. Les germes étrangers d'une semence fiévreuse au cours du temps. 

Je suis impressionnée par le flot des choses simples qui emprisonnent mon regard. Par le jeu des gestes puérils, bruyants qui écrasent l'élan du corps. Par des mots subtils, hardis qui embrassent l'orgueil pavané.

Est-ce la musique de mon âme qui dandine à travers ce champ hasardeux de regards voyageurs ? Ou est-ce l'écho du vent égrenant son chapelet d'une poignée de prières? Même les vagues résonnent des voix que ma chair retiendra captive beaucoup plus tard. 

Je ne peux l'affirmer avec insistance, mais probable son insinuation édifiante qui se propage au fil de mon errance sur un voile de mirage. Un horizon bleuité exhibe sa transparence. Mes délires aux rythmes lents, paysagés d'un naturel artificiel, revêtent la dignité des feuilles vertes languissantes sous l'arbre de mes nuits.

La pureté dénude l'allure de ma course frénétique, la vitesse de mes jambes palpitantes en feu. J'entends mon sang couler dans mes veines. Le danger est une obsession qui vise mon corps comme un mur de mosaïque. Mon corps héberge mon vivant. Un sacrifice. L'apparence de quelques fragments restés intacts dans ma mémoire entrouverte. Un brasier dans ma tête, embrase ma déchirure. Corps contre corps. Une cloison, un camp interdit. Je ne retrouve pas mon corps. Mon souffle, un incendie remonte en surface, brûle dans ma gorge. Je porte la blessure comme une croix. Je porte le deuil qui n'en finit pas. Je porte mon visage sans identité. Je ne suis rien. Un retranchement de deux corps isolés. Un lieu peuplé de masques qui se travestit de négation. Une concentration de boucliers. Une absence musclée. Je me nourris de mes voyages, de mes allées et venues, de tout ce temps. Je ne comprends pas. Longtemps après, je sauverai, je protégerai toutes mes traversées. J'aurai tous mes retours que je transformerai. 

Mon défi. Un rempart invisible se dresse contre l'invasion de l'au-delà. Je fuis la terre. Une femme sans pays. Sans attaches. Et j'existe. J'invente un monde à moi. Un autre, sans jugement, sans frontières, sans pétaudières, sans voix. Un voyage en transe que je couve à longueur de temps lentement, secrètement sous les auspices du silence. Certains signes, certains phénomènes naturels qui prédisent l'avenir incertain.

Je reste dans le secret d'une image irréelle, sans fond. Une séparation d'un autre visage. Un miroir sans visage. Son regard indiscret dans ma chambre. Son corps mouillé dans mon lit. Un faux geste volé à la vie. Ses yeux qui dévorent mon visage dans la nuit. Je cache mes yeux et j'apprends à étouffer mon corps. Son odeur sans la chair, mon corps qui l'attire. Et puis, ma naïveté. Un corps qui me trahit. Un corps qui me ment. Un corps fort et fragile. Un corps qui sera contre moi. Je ne sais pas qui je suis. 

Un monologue troublant attache les fibres du vent comme un chœur sur des touches vives, vibrantes, mouvantes de vie. L'abri de sa nostalgie. Sa douceur brisée comme de la soie, du velours qui contient le monde entier. Sa caresse viole mon enfance sans le savoir. Sa tendresse sur ma peau comme une trahison. Ses mots ventilés sur mes yeux. Ses mains de désir contre mes lèvres fermées. Son visage, un vol d'oiseau fragile. Son ombre se fond dans un souvenir. Son indifférence écrasante. Un temps suspendu sans défense.

Une nouvelle terre calme loge dans les odeurs des orangers, dans l'odeur des fruits ou l'odeur de sa propre peau qui m'enserre sous le ciel bleu. Longtemps, je le porterai en moi, aveuglement dans le renoncement. 



4.5.16

La vie est une oeuvre d'art....





This is the fourth birthday of my blog... 
It's for me an opportunity to say that I am grateful for 
all things I have in my life and I am so thankful 
to those who accept me for who I am...
This blog is part of me and words are literally my life line
I wouldn't be me and I cannot  live without them 
Thank you for sharing my passion with me
It's my pleasure ...
You are the best
Love and Peace.
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Je souffle la quatrième bougie de mon blog... même si c'est encore mince par rapport à d'autres qui sont plus présents, et ravivent cette blogosphère quasi éteinte... et qui est devenue presque délaissée, inexistante, et impose une agonie écrasante. C'est bien dommage, il y avait réellement des plumes qu'on aurait bien voulu continuer à savourer leurs écrits d'une ardeur extraordinaire, d'une verdeur réjouissante et gaillarde. Certaines avaient cette dévorante flamme dont la nature les a dotées. Je sais que beaucoup de plumes sont passées par les blogs et que même certain(e)s blogueurs(es) sont devenu(e)s une notoriété ou ont eu une popularité publique, et qui ont fini par les déserter. Moi, j'arrive pas ou du moins, je n'en ai pas envie... Je suis du genre fidèle en tout... (sourire).

J'ai pas voulu rater cette occasion annuelle de la fêter chaleureusement avec vous dans un esprit sympathique, et de m'exprimer librement, avec franchise et une cordialité du fond du cœur. 

Ce blog compte réellement pour moi, il a vu mes premiers pas et a été mes premiers mots révélés au grand jour. Mon journal intime en quelque sorte ou mon carnet de voyage... Une errance à travers les mots que je partage dans une convivialité enrichissante avec des lecteurs étrangers et avec des yeux avides et moins intimes... Je ne cherche pas à être connue, ni à être appréciée... ni moi, ni ma plume... Mais, juste être moi-même... dans un endroit paisible, une page blanche que j'aime tisser à travers les couleurs de ma toile d'araignée... Mes mots sont saupoudrés d'étoiles filantes, dans un ciel étincelant et brillant qui relie mes rêves et la réalité... Et je me perds entre les deux...

J'essaie d'atteindre à contre courant un rivage à la nage sans jamais y arriver à le toucher, malgré mes cris de détresse et au risque de me perdre. Je m'embarque dans un voyage que j'ai fait maintes fois sans bagage dans un espace creux. Le souvenir d'une sublime rêverie, que rien ne pourra plus jamais l'effacer. Il y a parfois des éclairs qui fourrent leur nez dans ma bulle... (sourire). Je laisse au temps le soin de s'en charger pour moi... 

J'essaie de féconder dans l'obscurité de pensées lumineuses. Je sème les graines de mes expériences d'un amour inconditionnel avec la main d'une âme confiante et généreuse. Je chemine la terre de ma destinée... Elle porte en elle, le sceau de l'empreinte d'une femme... 

Par ailleurs, je crois que la reconnaissance et l'estime commencent par soi, et puis celles des autres s'ensuivront normalement, sans nulle doute... Il faut savoir que la plume dépend entièrement de la personne que nous sommes réellement. Elle doit être humble, pour qu'elle puisse écrire avec passion et sincérité. Tenir ce souffle en haleine et l'envie de replonger dans cet océan de lectures vibrantes et en redemander encore et encore jusqu'à devenir des insatiables fervents... La plume reflète une grande part de la personnalité de son auteur... 

Toutefois, si je puis me permettre, tout livre n'est pas forcément bon à lire, s'il ne donne à réfléchir, s'il ne pousse à aller au fond de soi-même, s'il ne laisse sa trace indélébile sur nous. S'il n'a pas pénétré jusqu'au tréfonds de notre conscience, s'il n'a pas sillonné à travers les interstices de nos pensées les plus intimes. S'il n'a pas laissé sur nous cet avant goût de l'achever et d'en finir par nous achever et devenir notre livre de chevet à jamais. S'il n'a pas laissé cette envie de le lire et de le relire, une fois, deux fois, et même une énième fois, sans s'en lasser... comme un bon vieux film. Oui ! Il y a forcément un livre qui nous a heurté dans la vie, voire même plusieurs, par un hasard de lecture, des mots qu'on n'a pas pu oublier, des mots gravés dans notre mémoire à jamais... Un style d'écriture qu'on aimerait adopter... C'est ce que représente pour moi, un livre... Et mon amour pour les livres et ma passion pour les mots... 

Pensez à planter des mots... même si le sol est parfois épuisé ou malade, aride ou infertile... Et tout le temps, replantez l'espoir infini... 

L'arche de Noé a pris tout son temps pour se faire construire... L'amour aussi a besoin de temps pour fleurir... Et réchauffer même les cœurs endurcis... 

Pensez bien ! Les mots sont comme les étoiles qui brillent dans l'obscurité aveuglante et guident notre chemin... Les mots sont l'âme et les créateurs de l'univers comme les architectes dans un monde fertile et gras... Les mots sont les racines de nos plantes... Les fleurs de notre jardin... Un soleil durable et chaleureux... 

Merci infiniment à toutes celles et à tous ceux qui font encore partie de ce voyage... Merci aux fidèles lecteurs, aux nouveaux et aux anciens adhérents, aux curieux et à toutes et à tous... Je vous souhaite une bonne lecture et prenez plaisir à cueillir un pétale de soleil de mon jardin... 

Je me souhaite quadruplement un Joyeux Anniversaire... (sourire).