2.11.13

Les perles de vie

Le temps s'arrête toujours un instant
quand on entend... "Je t'aime"
[Frédéric Heyver]





J'écris à l'encre délébile
des mots de silence
faits de guirlandes
suspendus sur une frêle branche 
à l'arbre de la vie...

J'écris à l'encre délébile
des mots qui tombent
à des feuilles qui pendillent
en sens fragilisé
peu résistent et
s'accrochent 
à l'indolence 
verte de survie...

J'écris à l'encre délébile
des mots de voyage
sur un beau rivage
bercé par l'eau 
de l'océan
jeté au gré du vent
sur une digue
au seuil engourdi
de plaisance...

J'écris à l'encre délébile
ton nom en vacance
sur mon corps en dormance
des rimes qui dansent
au coeur des romances
un chant en vibrance
scande des sonnets
rampe en mouvance
exalte en liesse l'amour
une fresque sentence 
une cadence en versets
sur mon cou troublé
où célèbre les louanges
et flambe les pétales de mon lobe
à travers un audacieux accrochage de syllabes
blasonne mon existence...

J'écris à l'encre délébile
la brise des quatre saisons
le son du vent 
un mistral d'hiver
une mousson d'été
à l'odeur du printemps
au souffle long de l'automne
et moi au creux de ton épaule
je vibre en toi en toutes saisons...

J'écris à l'encre délébile
à l'aube d'un sommeil évaporé
l'amour sous les bosquets
exalte le goût d'un soir arrosé
un timide soleil filtré
une lumière lézardée
une tranquille ascension
sur des corps abreuvés
de miels ambrés...

J'écris à l'encre délébile
là-bas dans l'immensité des prés
sous le feu des cieux
l'éclat de nos rires joyeux
dont l'ardeur envieuse
sous l'horizon du soleil majestueux
dans les bras de nos regards harmonieux
la richesse d'un moment précieux
la passion de nos soupirs langoureux
un bain de saveurs sur des corps amoureux...

Je suis mordue d'amour indélébile... Ô! mon Dieu !