9.8.19

Le murmure du temps

J'ai soufflé récemment sur le temps.. La vie a repris son cours depuis... Le peu qui en reste, est copieusement considérable..

Apprécie et apprécié...

Bon vent !

Que le meilleur, chemine le destin..

La subtilité était l'évasion dans un monde, ailleurs, et nulle part.. Ce passionné qui se garde longtemps... J'en voudrais, si son regard disparaissait.. En lecture, il m'accompagne.. Il s'est donné des ailes.. mûri avec le temps.. se nourrit de son lait.. Il aura de beaux jours devant lui.. 

Ce bleu immense, je m'en souviendrai, presque, comme un sourire... qui s'est accroché, sans perdition...

Le masque du temps, sans temps... qui s'effleure tendrement... sous la peau, mémoire de nos émotions... Se touche profondément, comme un endormi.. Se rassure précautionneusement, comme une présence... La désillusion de l'impatience qui se survit en tout temps.. La révélation se comble de joie.. J'en remercierai l'évidence.. qui s'intéresse sous sa protection..

Je m'engage en un ultime refuge.. L'âme qui se guide, seule, sécurisée.. Je découvre, ce manqué... longuement, vivacement dépoussiéré.. Il semblerait qu'en pieux, s'est déclaré... en prière, s'est installé.. en chapelet, s'est égrené.. Je n'aurai la force de la résistance.. Peut-être voué au silence, s'excuse.. Je me contenterai de le vivre intensément.. comme un muet intérieurement... presque une promenade qui s'accompagne agréablement autour des conversations animées.. sans prononcer des vœux respectés, dans le sacrifice de la parole qui se retrouve dans la sérénité..

Je guette les sentiments, comme une valse mélancolique, le temps d'un chant.. qui m'imprègne tout en craignant l'oubli.. Heureuse victime de la raison.. Je m'adosse à un arbre, ce chêne solide qui me réchauffait les épaules, et que j'ai perdu en cours de route.. Emmitouflée, dans les bras du monde.. la berceuse, avait disparue depuis.. en parfaite compagne.. en grande consolatrice.. Elle m'a prêtée sa grâce et son intelligence..

On se guérit de mille choses insignifiantes, l'odeur, le lieu, à ce regard si attentionné, à une tête légèrement penchée, comme une oreille attentive en guise de bonté...

Mon cœur humblement conscient, que je croyais l'avoir perdu, était planté volontairement là, comme un poignard dans un accident. Ma fuite en avant m'avait sauvée, même si le chagrin m'a épuisé.. Il paraît que l'apparence se juge en témoin sacrifié.. Hélas, la folie d'un temps dispersé, emprisonné.. où le charnel se vit en roi..

Il me semblait bon de partager ces moments confidentiels... Le temps, un jour, placera ses mains tremblotantes, audacieusement peut-être, pour apaiser, soulager les traces de son passage..

Le temps, tu peux disposer... J'ai cessé de te pleurer..

Passionnée, passionnément.. à la vie..























31.7.19

Je suis une exilée...

Je me permets de verser dans le propre "Célinien" au contact de l'air ambiant... L'abrupt et la brutalité de l'évidence me pousse à la révolte... Je mords dans la chair de l'irrespirable qui me tue et me flagelle l'esprit.. La fausseté excessive des êtres m'accable la volonté de résister... Le superficiel troublant, chemine comme un héros... Je traîne mon propre destin dans la nuit profonde, une écriture déchirante à la manière de "l'existence et l'existentielle" qui fulmine jusqu'en mon tréfonds dans l'aridité des esprits immobiles... Un soupir en tempête comme une dernière respiration, d'un témoin vivant... Je crois vous oublier, mais voilà, que vous reveniez me hanter la vue, la perception... Je vis comme une condamnée, non plutôt, je suis une condamnée... entre la sidérante honnêteté et la cuisante conscience morale... J'avoue que je trébuche par moments, dans ce voyage propre... Je me traîne l'âme, usée jusqu'à l'usure pour ne pas céder, tomber du haut d'une falaise... Le visage de la vérité me persécute comme une ombre. Une histoire indélébile qui me hante assidûment la parole, la réflexion. Un sceau gravé sur la conscience, et en crucifix se porte sur mes épaules... Je me consomme dans le sarcastique, et me consume dans le mordant bâtard qui m'efforce à le descendre punitivement ici. 

En dernier, ma partition écarlate... Adoptez ma voix et fredonnez mon chant...