25.1.14

L'épreuve de l'art...





Un baiser, c'est quelque chose de plus que
le premier contact charnel de deux corps : 
c'est l'exhalation de deux âmes, 
c'est le fruit défendu, 
c'est un tison ardent 
qui enflamme".
[Oscar Wilde]




Sable l'audacieux, l'osé, le téméraire des saveurs palpitantes, à ma verve ombrageuse en amour... un éclair, agréable approche en fêlure... Le supplice envoûté... en lisse de nos moments troublés de bonheur... transpire la sueur de tes draps... au creux des courbes de la vie... 

Entre la mémoire des sourcils en feu... au cri en silence des yeux... mouvementer les fards en furie... les mots me manquent à mon esprit voyageur... relever d'autres intenses cadences... la passion des défis... s'en coller une rêvasse me tue... la raison des égarés sans amarres... une haleine se plie à mon ventre ambré... infidèle ardeur dérobée aux saisons... drape le flot de mon voile émois... embrun destin poussière en tango... enchaîne ma naissance en velours louvé... 

J'esquive en délices susurrés une pensée... 
J'enroule de malins câlins fougueux... 
Me love en absence embrassée... 
M'épanche en dentelles émotionnées... 
Me serre en saveur tout contre toi... 
Embrasse mes silences et mes envies... 
A tes baisers mon cœur fleurit...
.
.
.
Aimer la vie au piment de tes bras... 
En grappe de jasmins fécondent de ta bouche... 
Spasme printemps au trouble arôme de toi... 
Embrase le vivant de toi...  
Ce doux sourire pétille aux lèvres... 
Au crépi du soleil...  
L'étincelle de nos mots hardis... 
Une lueur baiser ardent... 
Au souffle du vent... 
Un brin en chant de vagues... 
A la sueur d'un parfum... 
Un chemin emprunté à l'amour... 
Doux pas effleuré, renversé... 
Nos envies d'abandon émerveillé... 
Tremblotant des trésors de traces en cheminant une traversée... 
Nos impatiences fragiles d'audace... 
La magie des supplices... 
En dessin de courbes en transes... 
Insuffle le manque en précipice de cadences... 
Un intarissable manque de toi... 
Accoutumance insensée de toi...  
En mal tressaillant de toi... 
Fragrance rythmée berce le désir filant de tes doigts... 
Goût composé de toi et moi... 
Un vivre cruel, indiscipliné sous l'ombre...
S'immisce au creux de ta voix... 
Infâme fusion en mot vénéré... 
Amer sarcasme en frisson de toi... 
Brûle mes ailes en apaisant ma peau... 
Sommeil en carnation douloureuse... 
Taire la trêve... 
Langueur de regards... 
Inassouvi miroir de partage... 
Étonnant secret que t'aimer... 
Le reste n'est vacarme...
.
.
.
L'épreuve est un serment cousu d'un fil fin de promesses... 
Tressé en charmante natte... 
A chaque corde un aveu...
Se corse et se confirme... 
Farouche au seuil... 
Se précise en murmure de danse secrète... 
Un bruissé sourd bourdonne à l'oreille... 
Miellat étoilé d'abeilles... 
Suc scellé de primeur candide... 
Fleurs semées en bourgeons éclos... 
L'âme respire les sauts du cœur... 
En rive d'une farandole, les lèvres sillonnent les vagues... 
L'éternité tortillée en bouffée à deux... 
Esquisse en touche aléatoire l'éveil guetté... 
Fantaisie des sens... 
Féerie de mots vaporeux en sensualité... 
Magie d'empreinte à aimer... 
Seul être en possède l'écrin... 
La doublure n'est enfreinte à sa loi... 
Plaisir d'une averse en apnée... 
Braise époumonée... 
Empoigner le rêve éveillé... 
Combler l'honneur magistral à ce jardin floral... 
En fruit humblement défendu...

"baiser planté".... 
.....


Le baiser est un art... dont les artistes sont rares...
Le baiser est le reflet de son maître...




20.1.14

Le reflet d'une femme sans visage





Hier n'est qu'un rêve et demain une vision. 
Mais,  bien  vécu,  l'aujourd'hui  fait  de 
chaque  hier, un rêve de bonheur et de 
chaque demain,  une vision d'espoir. 
Prends donc bien soin d'aujourd'hui.
[Proverbe sanskrit]


Un rêve en survivante... 

Je me voyais crier à chaudes larmes, embrasser, accoler des inconnus, des heures de bonheur sans relâche, des slogans venus de nulle part, à des poésies de belles aventures que chantait le gosier de la liberté. Des rouges et des blancs habillaient l'atmosphère, d'une parodie heureuse sanglante. Mon rêve illustrait des formes identiquement pareilles, qui me collaient à même le corps, une hallucination de partage contigu..., des images de mon cerveau se reflétaient sur un écran plasma dont le public faisait écho...

Des rires et des pleurs, nonobstant le doute de l'agonie de la peur, qui empêchaient certains d'y croire à la raison, sinon à la  révélation. Et si c'était un songe... ?, faudrait bien qu'un jour, je me réveille et que le rêve finisse...  
Des pincements de fusillades empêchant le rêve de prendre une belle forme, à laquelle j'ai tant aspiré à lui vouer...

Le ciel participait à des pleurs en bataillant une terre de pluie, l'eau ruisselait de partout sur des corps inertes, à des corps ambulant la traversée de l'oubli, celle de longues années tarées dans un trou sombre sans lumière, ni fond, l'illusion d'avoir vécu une vie sans vie... Juste un corps sans tête, ni l'envie de la porter un jour sur les épaules... 
A quoi servirait-elle ??.
A me rappeler que je ne suis plus un humain, juste un automate de giron autour d'un carrefour, autour d'un carrousel qui ne cesse de tourner, oeuvre en contresens...
A des pendules suspendus, fixés à un système oscillant un frémissement animé houleux, à des horloges ondulant des heures ne passant qu'en souffle lent...
A revoir le tracé gravant des caractères sur des pierres dans les décombres d'un creux d'impression, en de nombreux exemplaires, une estampe brossait en relief, époussetait les siècles inopérants.

Venu, le tonnerre grondait en désobéissance, nos accords ne rimaient plus, l'orchestre a déjoué les spectateurs, les cordes à vent sont cassées, à force de jouer le même rythme à l'infini, le son arrachait des glas de  trépas..., des corps gisants parterre, le sang s'échappait en tous sens, sans comprendre qui l'a assommé autant de fois, ni le pourquoi du comment en si peu de temps croisé...

Qui était l'ennemi, de mon ami ??, 
Qui était l'ami, de l'ennemi de mon ami ??, 
Qui était le rival, de mon cheval de Troie ???.

Tout est confus, un tourbillon de suie..., les interrogations, les bousculades, les réponses sans coordinations... Une foulée d'informations suspicieuses se déclenchait en contre-épreuve, pour dérouter l'espace entier à une inspiration de manigance,  d'un tour de manivelle dans des sens opposés. Le chaos d'un effet de trame alternant les reprises sans faille...

La souffrance aiguë était un point central, poussait ses rameaux en rayon, irradiait les nerfs en émettant une perte imminente. 
Une bobine de film se déchirait sur une scène obscène, à des spectateurs sans têtes, regardant un écran noir sans fin, souvent des éclaboussures de taches écarlates abreuvaient la terre assoiffée d'un breuvage étranger, mais semblait se donner à cœur joie, à l'enterrer sous des nervures lézardées, asséchées d'engourdir le vert et le sec, à raser l'humide et l'aride... 
Ne dis-t-on pas que la mère terre est notre seule est unique vrai demeure, un passage vers l'éternité, alors pourquoi sans priver... !!

D'autres se joignaient à la ronde, le nombre  était dérisoire pour certains, mais pour d'autres le désastre était affligeant...
Le temps nous dira plus loin que d'autres ont misé gros le poids... mais n'auront jamais gain de cause... Il faudrait attendre plus longtemps encore le moment... Nul ne sait quand...
Ne dis-t-on pas que le soleil se lève ostensiblement de l'est ???

Qui était mon allié, mon ami ??. 
Ceindrant l'antre de ma gorge fut l'air de mes paroles anesthésiées, l'esprit d'une arène leste étonnamment est lourd de lettres, prêt à des acrobaties à réfuter, un contrepoids dans l'orbite fixe de l'hérédité, jette les épines de sa bouche d'une coloration post vitale.

Un souverain se lève sur l'autel des dieux, des siècles sous l'emprise d'une légende à l'aspect de marbre, une statue de l'humanité, au coeur désert, au poids sombre, rien de gracieux, ni de vivant, l'inhumain d'une régression d'écoulement continue, sous l'influence des faveurs couvrant les versants, sur l'étendue de plateaux secs et calcaires.

Je me gagnais en courant mille flambeaux si longtemps encore, l'appui d'une clef de voûte, pivotant d'ardents reflets en éclair, l'enceinte jaillissait tour à tour des feux de flamme, extrême folie à la dépression d'une cassure, un effondrement fortement diffus, un affrontement médusé s'entremêle valu l'émotion créatrice. 

Partout, un théâtre de heurts à la rescousse scandait le cauchemar légitimé. Le premier éclat, d'une amertume ivresse tentée d'intrépides symboles disparates. L'embrasement sidéré, éberlué d'un avortement séditieux.

L'Aura d'une sainte s'allie aux pantins d'une feuille de route au gré du hasard. 
La parodie de l'absurde et du burlesque à tort, a fort propagé... Il est temps que tout cesse, et le retour d'un ancien halo couronne le voile d'une clarté sans ombrage.

La durée du temps est seule garante... Le vent du nord ne saurait tarder... L'imminente est la fuite en avant... La chute est expressément en allure de braises...

Une sueur froide, moite, dénude les gouttelettes pondéreuses de mon front en délire, accélère la traversée de mon chemin en rêve de contractions profondément réelles... 
.
.
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Tout a une fin... 








3.1.14

Je hais le Nouvel An.... (sourire)






     Je haïs le Nouvel An, parce que l'on a l'impression que le temps nous est compté...., les minutes, et les heures qui nous séparent d'un grand jour, le jour de félicité "J"...., un semblant d'une éclipse ou l'annonce de la fin du monde... alors que ce n'est qu'un jour qui passe sans plus, une année de plus sur un calendrier... 

   Les gens s'accrochent tête et corps à des souhaits, à des vœux sont limites, comme si demain, ils n'auront jamais l’opportunité d'en faire ou d'en avoir d'autres...
Chaque jour, qui se lève a droit à nos vœux... à son lot de bonheur..., le lever du soleil baigne la sérénité sur l'étendue de la terre... les rayons plongent l'horizon dans une béatitude de splendeur...

  On se soûle pour oublier l'année qui coule, sous des coupes de champagne à flots... demain la tête tambourine le son des cloches... sous une gueule de bois... d'un qu'ai-je fait hier ?... je m'en souviens plus... :) ; ... tu t'es vu quand t'as bu.. :)
Pourquoi attendre un jour spécial pour faire autant la fête ???

Pourquoi devions-nous attendre la fin d'une année, pour faire un bilan de soi-même ?? comme si un inventaire est exigé ou peut-être à déposer le bilan !!
Ce qui est marrant au fait, et que personne n'ose faire un bilan réel de soi... nous nous donnons l'illusion à soi-même de vouloir changer vers le mieux, ou prévoir le changement sitôt à la nouvelle année... mais, vraisemblablement nous nous mettons contre nos fâcheuses sinon fameuses habitudes... sans pouvoir les enlever à coups de vent... rien ne se fait en un simple clic de doigt !!
Pourquoi attendre toute une année pour changer ?? 

En chaque jour, nous accomplissons des choses, souvent quotidiennes, mais pas forcément toujours les mêmes, il y a sûrement des imprévus, des changements qui s'opèrent dans notre vie... c'est là que les décisions sont devant nous, pour que nous changions, ou pour que nous réalisions que le changement se doit d'être fait... 

Pourquoi cet entêtement à rendre nos jours pareils..., à rendre notre vie toujours la même.... ?

La vie ou le destin... comme certains aiment les qualifier, ou les surnommer... nous offre la chance d'aller vers une autre destinée... ce n'est pas le choix du noir ou du blanc, ou du mauvais ou du meilleur... Non !! ce n'est nullement dans ce contexte, mais la chance de voir la vie autrement... sa propre vie, sous un nouvel angle de vue... sous une nouvelle perception... 
Comme si nous étions assis sur le devant d'une scène, et que nous regardions chacun notre vie défiler devant nos yeux, avec ces moindres détails.... 

Je pense que cette trajectoire d'angle, nous donne un meilleur jugement de soi, ou du moins analyser les points faibles, pour qu'ils deviennent des points forts, ou atténuer les points forts, pour qu'ils aient un certain équilibre avec soi...
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Un texte qui accroche la pensée, à méditer sur le perpétuel préconçu, sinon acquis, sans se mettre en doute, le soupçon d'avoir abdiqué sans y réfléchir plus attentivement.... 


    Chaque matin, à me réveiller encore sous la voûte céleste, je sens que c’est pour moi la nouvelle année. C’est pourquoi je hais ce nouvel an à échéance fixe qui fait de la vie et de l’esprit humain une entreprise commerciale avec ses entrées et sorties en bonne et due forme, son bilan et son budget pour l’exercice à venir. 

   Il fait perdre le sens de la continuité de la vie et de l’esprit. On finit par croire sérieusement que d’une année à l’autre existe une solution de continuité et que commence une nouvelle histoire, on fait des résolutions et l’on regrette ses erreurs etc. etc. 
[...]

  Ainsi la  date devient un obstacle, un parapet qui empêche de voir que l’histoire continue de se dérouler avec la même ligne fondamentale et inchangée, sans arrêts brusques, comme lorsque au cinéma la pellicule se déchire et laisse place à un intervalle de lumière éblouissante.

  Voilà ! pourquoi je déteste le nouvel an. Je veux que chaque matin soit pour moi, une nouvelle année. Chaque jour, je veux faire les comptes avec moi-même, et me renouveler chaque jour. Aucun jour prévu pour le repos. 

  Les pauses, je les choisis moi-même, quand je me sens ivre de vie intense, et que je veux faire un plongeon dans l’animalité pour en retirer une vigueur nouvelle. Pas de ronds-de-cuir spirituels. 

 Chaque heure de ma vie, je la voudrais neuve, fût-ce en la rattachant à celles déjà parcourues. Pas de jour de jubilation aux rimes obligées collectives, à partager avec des étrangers qui ne m’intéressent pas. 
Parce qu’ont jubilé les grands-parents, de nos grands parents etc., nous devrions nous aussi ressentir le besoin de la jubilation. Tout cela est écœurant.

[Un texte d'Antonio Gramsci,
 1er janvier 1916 sur l’Avanti!, 
« Sotto la Mole »]
[Traduit par Olivier Favier]


Bonne et Heureuse année à tous...
Mes meilleurs voeux les plus sincères...

Prenez le soin de vivre et surtout n'attendez jamais l'an prochain pour en prendre conscience... :)
Soyez fou de vie... et croquez la vie à pleine dent... :)


Peace and love.